Je lutte depuis plus de la moitié de ma vie contre des pensées suicidaires quotidiennes.
Contre le côté borderline qui a fait une explosion quand j’ai commencé ma transition, contre le tdah, contre le côté surdouée…
Toute ma vie j’ai eu et j’ai encore l’impression d’être un monstre, une inadaptée.
Vous qui me pensez bizarre, qui trouvez que je peux faire n’importe quoi n’importe quand.
Ius vous trompez, c’est bien pire que ça, car ce que vous voyez de moi et de mon comportement n’est qu’une petite partie de tout ce que je ressens, de tout ce que je peux avoir envie de faire, de tout ce qui me passe par la tête. Et quand je dis petite partie, je parle de quoi ? De 10% on va dire…
Seules 2 personnes ont vraiment vu ce qui se passe au fond de moi. Et quand je raconte l’histoire, vous souriez incrédules.
Je veux mettre les choses au point : JE NE FAIS PAS EXPRÈS D’ÊTRE COMME ÇA.
Et il n’y a pas de médicament qui me permettrait de changer ça.
Je cherche un ou une thérapeute qui pourrait m’aider, mais c’est difficile de trouver une personne correcte. Je ne l’ai pas trouvée à ce jour.
Croyez moi, je fais ce que je peux pour limiter les dégâts.
Actuellement j’ai un traitement pour le tdah qui me réussit. Le souci, c’est que progressivement les symptômes du tdah avaient masqué le côté borderline, voire l’avaient diminué.
Avec la diminution des symptômes tdah (ce qui me fait un bien fou) le côté borderline revient en force.
Il va me falloir du temps pour me stabiliser, je ne sais pas combien de temps, ça va dépendre aussi de facteurs extérieurs que je ne maîtrise pas (le stress, les mauvaises ou bonnes nouvelles etc…)
Je ne cherche pas la pitié en écrivant ça, je cherche juste à vous faire comprendre ce que je vis et à quel point ça peut être difficile à gérer même quand tu as énormément de fortitude (Énergie morale devant le danger ou dans la souffrance ; courage en endurant ou en subissant (par opposition au courage d’entreprendre des actions périlleuses).
Et surtout, dans mon cas, borderline veut dire que j’ai très très peu de limites et qu’elles sont sans cesse repoussées. Un des trucs les plus chiant qui m’arrive de temps en temps, c’est que après coup, des gens me reprochent des choses que j’ai pu faire ou dire alors que je ne m’en rend pas compte. Ça n’est pas après coup qu’il faut le faire, c’est au moment où ça arrive.
J’ai beau prévenir que je suis borderline, que je n’ai presque pas de limites, ça ne fait pas tilt chez les gens.
Et des fois, je suis rejetée sans comprendre ce qui arrive, car on me dit : tu as dépassé les limites.
MAIS QUELLES PUTAINS DE LIMITES ? c’est ça le problème.
Je travaille sur moi depuis mon adolescence pour contrôler et reguler mon comportement et mes pensées, je suis extrêmement dure avec moi même.m
Mais des fois, quand je suis fatiguée, quand j’ai pu boire beaucoup (ce qui arrive rarement), quand j’ai une baisse de moral forte, mes boucliers, mon cadre, mes limites que j’essaie j’essaie d’imposer, sautent.
Et ça n’est pas agréable ni pour vous, ni pour moi après coup(sur le coup, je ne m’en rends pas compte)
Alors si un jour vous avez des reproches à me faire sur mon comportement, fais le dès que ça arrive, pas après coup, parce que ça me fait plonger et il devient encore plus dur de me reguler.
Et gardez en tête que je ne le fais pas exprès.
À suivre.