J’aime ce poète, William Butler Yeat

No second Troy

Why should I blame her that she filled my days
With misery, or that she would of late
Have taught to ignorant men most violent ways,
Or hurled the little streets upon the great,
Had they but courage equal to desire?
What could have made her peaceful with a mind
That nobleness made simple as a fire,
With beauty like a tightened bow, a kind
That is not natural in an age like this,
Being high and solitary and most stern ?
Why, what could she have done, being what she is ?
Was there another Troy for her to burn ?

Pas de nouvelle Troie

Pourquoi la blâmerais-je d’avoir ainsi
Empli de désespoir mes jours ou incliné
Naguère à tant de dureté ces hommes crédules
Ou dressé ceux des rues basses contre les hautes
Eussent-ils une fois le courage égal à leur désir !
Qui aurait pu l’apaiser avec un tel esprit
Que sa noblesse rend aussi simple que le feu,
Avec sa beauté d’un arc tendu, d’une sorte
Qui n’est pas naturelle en ces temps,
Car altière, allant seule et la plus austère.
Étant ce qu’elle est, qu’a t-elle pu faire ?
Y avait-il pour elle une autre Troie à brûler ?