Du chœur s’élève une voix
Grave et se transformant en fleuve, majestueux et agité
Pendant que les lames tourbillonnent , le sang jaillit et aux cantos se mêlent les cris
La vaillante armée s’est transformée
Ce ne sont plus que corps décharnés exposant leurs plaies à tous les vents
Lames manipulées par des génies
Tranchant dans le vif. Douleur…Il n’y a plus âme qui vive
Mais les entailles continuent, le sang chaud s’écrie…
La mort est passée et son linceul est taché
Les cris rauques ont cessés
Plus un soupir ne subsiste
Le sang est séché et le chœur s’est tu
Mois : décembre 2003
Je me perds avec délice dans les jeux de miroir de la vie, me laissant balloter au hasard des vagues de l’envie
Je ne suis plus que corps désarticulé flottant entre deux eaux, rougies de mon sang
Demanderais-je trop d’amour aux autres ?
Je souffre d’aimer et d’être aimé
Mais je sais que j’aime souffrir, de cette souffrance qui vous prend à la gorge et vous laisse épuisé
C’est une manière de lutter contre la mort
Mort si douce ?
Mort si belle ?
Je ne la crains pas…
La vie m’a montré que seul l’amour est plus froid que la mort, et que la seule crainte à avoir c’est de se poser la question : Mais quelle personne puis-je nommer quand on me parle d’amour ?