Bras ensanglantés, ballants. Je contemple l’inanité du sang qui coule sur la paume de mes mains. J’ai passé la lame et saupoudré de sel mes plaies.
Acte gratuit.
Douleur libératrice du vernis de l’humain
Je devrais coudre mes lèvres ici et maintenant, il est encore temps de ne point vous offrir le spectacle de la déchéance

Bête
Humain
Artiste
Ange
Dieu

Je suis mon propre dieu car dieu m’a créé à son image.
Et dieu ne croit pas en lui.
L’animal s’exprime enfin, hurlant sa confusion.
Pris au piège de sa réflexion.
Et dieu ne croit pas en lui
L’humain dit « je suis », et tue ses semblables
Il n’en est que plus haïssable
Et dieu ne croit pas en lui
L’artiste qui couche son désespoir est-il hypocrite ?
Comment puis-je écrire que je regrette mon ego ?
Catin superbe, je m’avilis par amour et par haine, refusant la condition humaine d’où je me suis élevé.
Et dieu ne croit pas en lui
Ange désabusé, jouant son rôle
La vie n’est qu’une illusion du théâtre qui se joue en arrière-plan
Et dieu ne croit pas en lui
Pantins aux liens invisibles,
Je vous vois vous agiter vainement
Dieu n’est que moi-même luttant contre son ego
Et dieu ne croit pas en lui
Les relations que vous entretenez sont superficielles, par peur de l’autre et la découverte de votre unicité.
La société n’est qu’une projection de l’humain.
« Oyez, oyez braves gens ! La terre souffre de troubles bipolaires! Mais l’on enferme point la haine de soi
Et dieu ne croit pas en lui
Je ferai exploser le vernis de la civilisation pour vous montrer nus, désarmés et bestiaux.
Mais est-ce si douloureux ?
Le sang tombe goutte à goutte de mon corps, n’apporte pas de réponse.

Néant

Et dieu n’a jamais cru en lui