Je marche dans la ville, sous la lumière blafarde des lampadaires.
Repoussant les feuilles mortes.
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

Sans passion, sans dégoà»t, je marche doucement, m’adossant à un arbre.
Je vous attends, venez profiter de moi.
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

Une voiture qui passe, une qui s’arrête. Un dialogue, -oui, non, combien ?-
Une qui démarre, je me baisse, je suis payée
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

Sans sentiments, sans répugnance, je fais ce qui doit être fait.
Marchant sous les lampadaires.
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

A nouveau je marcherais sous la lumière des zones d’ombre.
Jusqu’à ce que je finisse ce que j’ai commencé
Mon corps est à vous, prenez et payez le !