Terres dévastées

Catégorie : Poèmes Page 2 of 8

Réflexions en vrac

Du vague à l’âme, des soubresauts intempestifs.
La vie ?

La non-vie plutôt.
Elle s’est améliorée en partie, mais de nouvelles questions viennent.
Ou plutôt d’anciennes questions qui reviennent.
Qu’est-ce que je veux ?
Un corps en harmonie ?
L’amour ?
Du sexe ?
Autre chose ?
Sans doute un peu des quatre.
Et avec le premier j’obtiens le rejet des autres envers dans la majorité des cas.
Mais j’y suis déjà habituée.

La seule réponse viendra en essayant je pense.

Je suis hédoniste, j’aime certaines belles et bonnes choses.
Je fantasme sur un corps parfait à mes yeux.
J’aimerais ne plus souffrir du One-itis.

Tant de désirs, qui peuvent se concrétiser uniquement sur la durée, et au fond de tout ça, l’envie de ne plus exister
Trop de contradictions je pense, trop de questions aussi.
On va foncer et advienne que pourra

De la somme des parties

<Kaoru> Alors tu es allongée dans un plat en porcelaine blanche, aux rebords évasés, autour de toi de la crème fraiche légère, avec plein de morilles et tu attends qu’on te dévore 😀
<***> je suis dans une position étrange ?
<***> allongée comme un nu du XIXème ?
<Kaoru> oui
<***> chair toute blanche, tu sais 🙂
<Kaoru> Et ?
<***> Je me demande le goût que ça peut avoir
<***> laiteux ? salé ?
<Kaoru> Je n’ai pas encore goûté, j’admire le tableau
<***> alors je bouge mes cheveux
<Kaoru> Une sirène…
<***> je me recoiffe un peu, dans le plat 🙂
<Kaoru> Tss frimeuse
<***> c’est surtout que je suis nue dans un fond de crème aux morilles
<***> note que les cheveux ne trempent pas dans la sauce
<Kaoru> ^^
<***> alors je suis allongée comme un nu du XIXème, mais je tourne un regard vers toi, les cheveux dans le dos, dans un joli plat délicat
<Kaoru> Vui 🙂
<***> la sauce refroidit, là
<Kaoru> Wép, on va entamer le plat ^^
* *** sifflote dans le plat
* Kaoru commence à croquer un bout de sein, le plus tendre d’abord
* *** gémit entre les dents sans trop bouger
* *** se relâche
<Kaoru> On monte un peu vers le cou
* *** sent le sang s’évaporer dans ses veines
* Kaoru se lèche les babines
<Kaoru> on redescend vers le ventre, autour du nombril, en versant un peu de sauce
* *** sent la vie lui échapper petit à petit, ou plutôt changer à l’intérieur
<Kaoru> Elle sera remplacée par une autre forme de vie
<Kaoru> On va croquer les orteils un par un
<***> ça fait peur, très peur
<Kaoru> Ah ?
<Kaoru> Meuh non 🙂
<***> Si ça me fait peur de me voir dévorée
<Kaoru> Pourquoi ?
<***> je ne sais pas ce qui se passe après
<Kaoru> Un bon repas fini ?
<***> et pour le repas ?
<***> quel est le sort que tu lui réserves ?
<Kaoru> Un temple
<***> Je verrai quand la peur passera
<Kaoru> Erf :s
<***> dévore, dévore, il faut que je sois dévorée
* Kaoru se sert avidement
* *** gémit alors que ses entrailles sont exposées
* Kaoru change de scalpel
<***> décris ce que tu veux me faire, dis
<Kaoru> Oui mais non, tu ne vas plus me parler après
<***> si tu ne le fais pas c’est là que je risque de me fondre dans le mutisme
<Kaoru> Tssss
<Kaoru> On touche à quelque chose d’intime là pour moi
<***> je crois que mes entrailles exposées, c’est intime aussi
<***> surtout le jour de Pâques
<Kaoru> Mwé, je te dirais éventuellement pourquoi après
<Kaoru> Bon, continuons
<Kaoru> Il s’agira de découper bien proprement chaque membre du sujet, de détacher la peau jusqu’à l’aponévrose
<Kaoru> De désosser, pour mettre les os de côté
<***> d’accord
<Kaoru> Chaque partie sera mijotée à nouveau dans la sauce
<Kaoru> De façon à ce qu’elle s’imprègne du goût
<***> le sujet reste conscient ?
<Kaoru> Bien sûr 🙂
<Kaoru> Le sujet est même consentant
<***> le consentement n’implique pas la conscience
<Kaoru> Ce n’est pas drôle sinon
<Kaoru> *la soif de sang remonte*
<***> comment le sujet reste en vie pendant le processus ?
<***> est-ce de la vie d’ailleurs ?
<Kaoru> Ho il meurt relativement rapidement, suivant la technique employée
<Kaoru> Simplement une autre forme de vie est toujours présente, les microbes et bactéries
<Kaoru> Si on laisse le sujet exposé aux intempéries, toutes une flore va croitre 🙂
<Kaoru> La Vie n’est jamais réellement partie, juste une vie
<Kaoru> A partir de là on peut poser la question : « Cette vie était-elle plus importante que les autres ? »
<***> mais le sujet qui consent est celui dont la vie est supprimée rapidement
<Kaoru> Techniquement pas tant que ça, après si on prend en compte l’humain oui
<Kaoru> Oui
<***> peut-il être envisageable de la préserver le temps de la contemplation ?
<Kaoru> Plus délicat ça
<Kaoru> Ca impose de dériver les artères
<***> des recherches à faire
<Kaoru> Et de couper finement
<***> ou de les clamper
<Kaoru> Aussi
<Kaoru> C’est du raffinement à ce niveau là
<***> ça doit être soigné, non ?
<Kaoru> Pour être joli oui, et faire durer le plaisir
<Kaoru> Malin ça…
<Kaoru> Ca va me hanter de nouveau…
<***> Du bist was du isst
<Kaoru> Ich bin unbestimmt
<Kaoru> …
<***> maintenant je suis contemplative
<Kaoru> Comment ça ?
<***> je me demande ce qui découle de ce cérémonial
<Kaoru> Un sacrifice, d’une personne pour une autre, une mémoire, un temple, des désirs exprimés et réalisés, et la démonstration que l’être humain est un monstre ?
<***> je suis un peu dévorée, entr’ouverte, mes hormones se déversent sur moi, une forme d’hyperconscience du moment est là, je te perçois comme Cronos et Gaia
<Kaoru> Je ne sais pas comment le prendre
<***> je suis devant la fin de mon existence, et je cherche à percevoir chaque instant où ma chair est assimilée par ton organisme
<Kaoru> Profite
<***> Quel goût ma chair a, dis ?
<Kaoru> Entre le porc et l’agneau
<Kaoru> Très gouteuse et très tendre
<***> est-ce possible de goûter à sa propre chair?
<***> c’est une question innocente
<Kaoru> Oui
<Kaoru> Tout dépend de jusqu’où tu es prête à aller
<***> Que faut-il pour que j’aie ce droit ?
<***> du bout des doigts de Gaia, douce mère aimante
<Kaoru> Faire partie de moi
<***> Avec ce qui me reste de vie, je n’ai guère la force de prendre dans le plat
<Kaoru> , une fois totalement assimilée, tu seras moi et auras accès à tous mes souvenirs
<***> donc à mon propre repas ?
<Kaoru> Oui
<Kaoru> Ta propre renaissance en un être plus grand
<***> et que faut-il que je fasses pour faire partie de cet être complexe ?
<Kaoru> La somme des parties originelles croît via l’assimilation
<Kaoru> Te laisser porter et souffrir/jouir de la transcendance
<***> comme quand Kali dévore
<***> j’ai fait le beau rêve de la déesse qui me dévorait
<Kaoru> Et moi j’ai souvent rêvé de faire ce que je t’ai décris…

Lassitude

L’être las et le néant,
Les yeux se ferment malgré soi.
Les sentiments s’atténuent.
La tête entre les mains, crispées.
Les pensées se dévident en fil d’araignée.
Le chef est pesant, s’alourdissant au fil du temps.
Un soupir et la résignation est là.

Poème – [Plaisirs émétiques]

Plaisirs émétiques

Des plaisirs doux refoulés
Du tabac vaguement fumé
un cheminement peristaltique inversé
Et tout se met en branle
A genoux et la bouche ouverte
Le dégoût s’empare de moi
Et les convulsions de mon corps
La bile lentement remonte le long de l’œsophage
Et les pensées se déversent brutalement
Ce soir tout se combine en plaisirs émétiques
Les pensées font ressurgir les entrailles.
Les mains posées à plat sur le sol
Les cheveux en bataille
Haletant, un goût en bouche incertain
Enfin soulagé par cette catharsis
Ce soir, les plaisirs émétiques sont finis.

Pippa Passes

God’s in his Heaven –
All’s right with the world!

http://en.wikipedia.org/wiki/Pippa_Passes

Sans titre

Amertume,
Ce soir je sens l’écume péristaltique me monter aux lèvres
Il ne s’en faut peu que le dégout me submerge,
Mais je ravale en silence mes larmes de douleur
Transformer le monde sera à  ma portée
Mais transformer mon esprit est au delà  de mes capacités.
Sache vieil arbre que je te hais, toi et ce que tu représentes,
Des racines plongées dans mon coeur,
A ta cime plongeant dans l’iréel du monde.
Fais donc que je déçoive encore une fois
Mon ego sous-dimensionné
L’involution n’est qu’un prétexte, un fantasme
Et la sociabilité un concept haïssable.
Partons ensemble dans une monade
Telle que le rasoir d’occam soit vrai.

Chimères

Ce soir, tout hurle dans mon crâne

Alors que je suis là  à  attendre des chimères

La tristesse me déchire et tout s’effondre

Tout s’effondre, tout tourne, tout disparait

Je ne peux vivre avec le présent

Je ne peux que regretter le passé

Et ça me tue intérieurement.

Tout retourne au néant

L’étoile s’effondre sur elle même

Mon amour est un trou noir…

Elle ne veut pas de moi et tu ne veux pas de moi

Que me reste-t-il ?

Une fois tout retourné au néant.

Parce que je t’aime, pour mon malheur

Androgynéité

Le sang mélangé à la boisson
Produit un paradis enivrant
L’archer d’acier, une fois passé
Me contente de douleur et de plaisir

C’est une histoire qui se répète

Une histoire d’amour et de haine

Une histoire de réalité non partagée

Cette langueur qui parcours mon corps

Atteind directement mon cœur

Ce sang qui suinte goutte à goutte

Permet au crépuscule de me donner

Une sainteté intérieure, un trésor de noirceur

Que ta seule présence transforme en clarté

Soit mon opposé, détruit moi

Et rend moi à un certain bonheur

Un dernier baiser volé sur l’heur’

Car toi seule m’accepte tel que je suis
Élevé dans une société intolérante

Quelle voie dois-je prendre ?

Je sais que tu l’accepteras…

J’ai enfin trouvé une place où reposer,

Mon cœur meurtri, déchu, brisé

Et je vois ce monde

Comme une réalité désactivée

Un train sans gare

Un hurlement dans le désert

Dédié à La fleur noire

Que tu protèges en ton sein

Toi la belle inconnue

Idéal déchu et pourtant vivant

Qui m’encage mieux que de l’acier

Un moment du temps stoppé

Par une image prise et volée

C’est l’essence extérieure que je désire

Sans réellement connaitre l’intérieur qui expire

Toi belle comme une goutte de sang

Parcourant mon bras déchiqueté

Ce n’est qu’un prélude à la fantasmagorie, cette irréalité si belle et si tentante que je partage avec moi même, mais pour combien de temps encore ? Pourrais-je ainsi me decharger de ces emotions inopportunes alors que tu me rappelles vers un monde que je hais, toi la femme que j’aime ?

Adieux mon amour, je t’aime moi non plus…

A song of Storm and Fire – Yuki Kajiura

*Saudade*
Mélancolie qui s’évanouit dans le néant des ombres.

*Violence lancinante*
Je flambe,
Mon cœur s’éveille.
Les morts me harcèlent.
Les mots viennent et s’en prennent à  moi
Caliban lui même ne pourrait arrêter cela.
Et je hurle la joie de ma souffrance !
C’est une plaie ouverte sur l’inconscient de mon âme.

*Petite mort violente*
La petite mort m’emporte et la peur disparait.
C’est une explosion de joie malsaine.
Nous sommes là  !
La musique s’accélère

*Allegretto*
L’animal exulte de joie.
Il bondit vers la surface.
Et danse en rythme avec le sang qui jaillit.
Le corps tremble, en accord avec l’aiguillon

*Calme*
L’odeur du sang plane sur la rédemption de l’être.
En transe, les trois se raidissent…

*Violence lancinante*
Folie est incarnée,
Elle fait suinter la faiblesses par nos plaies ouvertes.
L’hermaphrodite demande sa nature.
L’archet taille dans la chair.
Découpant les pensées

*Petite mélancolie*
Nous sommes un, nous sommes une.
La gestalt transcende notre corps.
Qui pourrait sauver nos âmes ?
C’est un passage initiatique

*Allegretto*
Le feu brûle,
Et nous sommes le feu.
Bûcher.
Danse.
Dansez avec le baron Samedi !
La musique s’enhardit !
Ainsi commence la nuit
Une chanson de tempête et de feu !

*Reprise*
La farandole s’arrête,
Emmène les mignons
Et les violons flamboient.
Tristement conscients de leur gaité

*Petite mort violente*
L’orgasme apparait enfin
L’animal ressurgit
Et la vie reprend
Sur les ruines de notre imagination
Nous sommes là  ,
Nous sommes avec toi
A jamais !

Terres dévastées…

Et larmes d’automne.

Vous devez vous demander d’où vient ce nom bizarre pour un weblog 🙂

Tout d’abord l’automne est une saison que j’aime bien, il fait moins chaud, et on voit les couleur de l’été qui passent doucement, la vie qui se met en sommeil. J’aurais pu prendre l’hiver certes, mais c’est une saison trop importante pour tenter de la décrire, peut-être un jour qui sait…

Les larmes… Hé bien les larmes sont une image de la tristesse qui m’envahit quand j’ai envie d’écrire, et quand je vois approcher une saison qui glace les corps, mais me permet de revivre en éloignant la chaleur de mon corps.

Et les terres dévastées ?

Pour moi ça invoque tout de suite l’image de mon esprit, de ma personnalité que j’ai passé tant de temps à défaire et à refaire au gré des saisons et des rencontres…

Mais au final il m’apparaît que je suis foncièrement inadaptée à la vie sociale, je ne peux pas rester près de quelqu’un sans le gêner… C’est dommage

C’était une petite tentative d’explication

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