Terres dévastées

Catégorie : Poèmes Page 3 of 8

Des mots…

Des mots, toujours des mots et encore des mots

Des paroles insensées; toujours les mêmes, et encore une fois

Lis, moi, hais moi, déteste moi !

Je n’en ai cure

Je ne suis pas mieux, je me répète tel un perroquet

Balançant des mots vides de sens pour la personne en face

Pour qui ais-je jamais compté ?

Pour qui ais-je jamais été aimé ?

Des paroles chantait Dalila

J’écris un requiem, pour mon quota d’amour

Tout ça n’a pas d’importance finalement

Je, n’est pas Nous et ne le sera jamais

Mes condoléances à l’amour…

Rage

Transperce moi d’aiguilles
Fais moi saigner
La douleur n’est qu’une illusion
Transperce moi la poitrine
Que je me vois mourir,
Et sors mon coeur encore palpitant
Brandit le haut et fort
Et contemple moi encore vivant
Ne pouvant se résigner à  mourir
Caressant l’espoir de ton corps
Je hurle dans la nuit
Des morceaux de chair encore accrochés aux dents
Je te veux, je veux ton corps, ton âme, ton esprit
Pourras-tu me pardonner ?
Crucifie moi sur la rose noire

Afin que je me fonde en un nouveau monde

Nostalgie et amour mélés

Du texte jeté sur un clavier, petits messages échangés
Temps jadis, et néanmoins présent dans mon esprit
C’est un pied-de-nez à la rose effeuillée
Amour esseulé, figure délavée
Des changements se sont faits, lentement
Qui es-tu devenue ?
Penses-tu toujours à moi ?
Je ne peux te chasser de mon esprit
Succube de ma folie, viens à nouveau hanter mon corps !
Depuis que tu as pris mon esprit, il se flétrit …

Femme objet ?

Est-ce que les romantiques ne sont finalement que des machos considérant les femmes comme des choses pouvant les satisfaire sentimentalement voire sexuellement et se lamentant dès qu’elles découvrent ça et les quittent ?

Saudade

Ma morale est partie à la poubelle
Mes rêves se sont évanouis dans l’air
Mon amour.. est- il encore présent ?
Moins qu’avant je pense… Hélas… Saudade, la mélancolie aigre douce de l’espoir, trouver un jour une terre d’accueil ou l’amour

Que peut-on faire de sa vie ? J’aime à croire que j’en suis le maitre, mais c’est peut-être une illusion.
Les scarifications n’ont pas de réalité, pas plus que la douleur.

Mais cette impression d’être déphasé avec le monde réel, que je ressent de nouveau. Je suis multiple et une à  la fois.
J’aimerais dire que je ne suis que le reflet du miroir répété à  l’infini, mais le miroir ne réfléchit pas, il se contente d’en créer l’illusion.
Illusion de corps, illusion d’esprit, réalité alternative dont la musique comble les trous.

J’ai saigné mon bras, j’ai percé mon corps mais cela ne suffit pas.
Je me « cultive » … Quel mot insipide. Je peux discuter art, mais comme tout ceci me semble futile.

Je suis perdue dans ma tête…

Je suis l’enfant de la mélancolie

PS : La saudade est un mot portugais, qui exprime une tristesse empreinte de nostalgie, quand un être humain se sent dépossédé de son passé.

Pensées

« Ne plus jamais accorder confiance »

« Ne plus jamais aimer »

« Tu cultive la désespérance comme d’autres la joie de vivre »

Amertume…

Séléné

Séléné

La mort m’appartient, m’appartient pour toujours
Douce possession qui m’accompagne
Présence sucrée qui effraie
Le soleil me fait fuir et le reste m’échappe
Et bien que la lune soit une douce amie
Les rêves m’assaillent et me torturent
Main dans la main je marche au côté du destin
Faites que je dorme, que je repose, que je meurs
Mon lit est un doux catafalque, sur lequel veille Séléné
La mort m’appartient, m’appartient pour toujours
C’est une passerelle vers l’infini, nous rapprochant de notre néant intérieur
Faites que je dorme, que je repose, que je meurs
Ne crains pas la mort mais la vie que l’on te force à subir
Le soleil me fait fuir et le reste m’échappe

Séléné…

Pâle visage entouré de cheveux de feu
Femme inaccessible et cependant bien visible
Pour qui endymion fut endormi.
Plonge-moi aussi dans un sommeil éternel
Afin de conserver toute la perversion de mon être

Le monde s’évanouit vers le noir
Séléné veille sur mon être
Dans un dernier sursaut je caresse sa joue de pierre.
Et le soleil me trouve, bras tendu vers l’ancienne lune rousse
Rigide et blanc.
Désormais je veille à ses côtés

Nuit blanche

Tic
De disputes en causeries
Des sourires aux pleurs
Le temps passe, lourd et lent
Tac

Tic
Les discussions se font rares,
L’attention faiblit mais reste vive
Chronos nous offre sa bienveillance
Tac

Tic
Le sommeil ne vient pas
La lune se montre,
Bien que rousse, la nuit sera blanche.
Tac

Tic
Tac

Poème à 4 mains – Rachel et Hécate

Prends moi la main
Et dansons encore une fois
Sur les pétales de roses fanés

Danse avec moi encore une fois
Sur ce tapis de pétales flétries
Dansons une dernière fois sur les ruines de nos vies

Cette valse effrénée au son si aiguisé
Poignarde mon coeur de part et d’autre
Je le ferais avec des mots d’amour si cruels…

Observant ton âme perdre toute sa substance
Des fragments de rose en hologramme parsemant ton corps
Douceur imaginaire m’apaisant un instant

Avant que la lame de la réalité ne tranche vif tout espoir
Je me sens décliner, je me sens partir

Tu n’es pas seule, fond toi en moi, en des silhouettes éclairées
Tends moi la main, retiens moi un instant encore
Nos deux corps enlacés, je te regarde et ris de la folie des corps

Dans cette ultime étreinte, je m’abandonne à ta chaleur
Hélas l’amour est plus froid que la mort, méfie toi de la bête en chacun de nous
Le Feu Purificateur m’attend, je dois me retirer
Alors partons ensemble, que la délivrance nous accompagne !
Mon âme est lourde, non de péchés mais de tristesse

Hélas nous sommes la mort et elle doit être note seule compagne
Tristesse des mânes, aime moi d’un amour impossible, je porterais tes péchés

Marchant à tes cotés, je n’ai plus peur du devenir
La Flamme dévorante ne m’effraye plus, car elle ne peut nous séparer

Foulons d’un pas allègre le tapis de roses, relevons la tête
Et soyons libre dans le désir, ta main, pour toujours mienne

Mon corps, sans plus aucune volonté, brûle de te satisfaire
Mon âme apaisée, brûle de caresser la tienne
Laisses moi panser tes plaies, laisses moi entrer en toi

Hélas l’amour est plus froid que la mort, et mes ailes se brûlent à ton contact
Tu me détruis, tu m’aimes, tu me combles
Et me blesse de nouveau, le sang frais me réchauffant

Laisses mes ailes entourer ton corps fragile
Laisses moi te protéger
Laisses moi Être pour toi

Et la bête au fond de moi, qu’en fais tu ?
Je ne sais pas qui je suis, un ange déchu, une bête féroce
Aime moi, mélangeons nos corps, tue moi !

Je tuerais cet être d’ombre, élevant l’être lumineux
Qu’importe cette bête que je ne saurais craindre
Alors que dans mon monde tout n’est que pureté et paix
Hélas tu ne peux, je suis un et indivisible, je suis la lumière et les ténèbres
Mais si tu apprivoise la bête, alors la bête te protègeras
L’amour est chaotique, mais il est vivant

Laisses-moi t’approcher au plus près
Laisses-moi être ta vie

J’ai peur, le dilemme du hérisson est très fort
Si je me rapproche je vais te blesser

Ce sont là des blessures
Qui ne sont que superficielles
Ouvres toi à moi
Laisses moi te guider
Tu m’as ouvert les portes du plaisir
Laisses moi te montrer le chemin du bonheur

Mon cœur est fendillé, d’un amour incertain
Si je m’ouvre il va être sans protection, ouvert à tout
Suis-je prêt à suivre aveuglément le guide ?

Je serais ton bouclier, ton armure, ta bulle

La douleur est une forme de plaisir raffiné

L’amour que je te porte est le plus fort des aciers

Je ne peux….. Je vais te détruire

Peut être ai-je l’air vulnérable, mais ma puissance est au-delà de ce que tu peux imaginer

La bête au fond de moi est la pour me protéger, que peux tu faire contre cela ?

Auprès de moi, tu n’auras pas besoin de te protéger, car ma force est ma douceur et ma dévotion

Je suis l’orage, le feu, le vent, la tempête éclatant

Cette bête que je devrais craindre, j’apprendrais à l’aimer, à la porter au creux de mon coeur, comme je te prends au creux de mon corps

Mais dis tu la vérité ? Qu’y a-t-il au fond de toi ?

Serais-je trahi encore une fois ?

La rose se meurt, la bête croit

Regardes au fond de mes yeux, sondes mon à¢me qu’y vois-tu? Le mensonge?

Je ne vois rien qu’une âme d’enfant, de princesse sans royaume
Laisse moi devenir ton royaume, ton baume, ton onction
Je ferais naître la colère envers les irrespectueux

Pais et miséricorde envers ces malheureux
Eux ne connaissent pas le bonheur des rois

Pieds nus j’errai dans la poussière aveuglante

Un roi sans divertissement n’est il pas un homme plus malheureux que les autres ?

Et quand je croisai ta route, tout se mua alentour

La barrière que j’avais dressé s’effondra à cause de ta présence

Yeux baissés, j’avançais à petits pas

La bête tenta de sortir, je la réprimais, subjugué par ton aspect

Je me demandais « me voit-elle comme je la vois? N’est-ce qu’un jeu de mon esprit? »

Qui était donc cette apparition respirant la pureté, que mon esprit tordu voulait dénaturer ?

Mon âme nouvelle et pleine de naïveté, je tendis maladroitement la main vers toi

Mes ailes se dressèrent d’effroi, j’eus l’impression d’être désincarné Je ne pouvais m’empêcher de t’aimer

Devant ton geste brusque, je suspendis mon geste, les yeux pleins d’étonnement

T’avais-je froissée par un geste malvenu?

Tombant à genoux je dis :  » Damoiselle, votre pureté me fait souffrir, mais je ne peux détacher mes yeux de votre silhouette si gracieuse »

« Relevez-vous chevalier, je ne suis qu’une créature perdue dans un monde inconnu. Cela est peut être impudent, mais accepteriez-vous de me guider ? »

Suis-je digne de vous guider ? Moi qui ai semé le malheur là où je suis passé ! Mes ailes en sont témoin, elles sont celles d’un ange déchu

Je posai mes mains sur les ailes, les caressant tendrement. Oui, tu es celle que je cherchais sans le savoir

Frémissant de la peur de souffrir je les repliais délicatement :  » Damoiselle, savez vous ce que vous risquez ? Je ne suis plus un ange… Mais vous ressemblez à la personne que je cherchais depuis longtemps… »

« Là d’où je viens, le danger, la peur n’existent pas. Il n’y a pas d’ange et pas de démon. Pas de bien et pas de mal. Juste l’amour…peut-être suis-je un peu celle que vous attendiez? Vous joindrez-vous à moi, dans ma soif de découvertes ? » je ne savais pas encore que le monde entier était entre tes bras

« Venez avec moi, Dame. Parcourons donc ce chemin, que je vous montre ce monde, si fertile et si aride, sa dualité qui est en chacun de nous, le bien et le mal, qui n’existeraient pas l’un sans l’autre. » Le monde que nous voyons est l’illusion du reflet du miroir établit dans les yeux de l’autre

Le monde, que me semblait jusqu’ici terre stérile, m’apparut dès cet instant comme une succession de merveilles. Je n’étais plus seule, ma main dans la tienne, et je buvais tes paroles comme l’eau d’une source miraculeuse
Quelle était cette sensation ? Le monde passe par d’étranges couleurs,de rêve ou de cauchemars, je compris alors que tu m’apportais ce qui me manquais jusqu’à présent, la possibilité d’éprouver autre chose que de la haine, de la rage ou de la colère

Parfois je te sentais dans une humeur si sombre, que je n’avais de cesse de te serrer dans mes bras et de te caresser doucement.
Je voulais te donner un peu de ma chaleur et de ma lumière

Qu’éprouves tu donc ? Serais tu glacée par mes ténèbres ? Réponds moi ma douce amie ?
Je te vois les lèvres bleues…
Un jour je te demanderais de marquer mon corps avec une lame afin de te l’approprier

Tes ténèbres ne pourraient m’engloutir totalement, et même si c’était le cas, le jeu en vaut la chandelle. Ce que j’éprouve, c’est bien plus fort que ce qu’on vit dans mon monde, plus fort que l’amour. Plus fort que le mort même. Les lèvres bleues, ce n’est rien, juste un peu de froid. Serres moi fort pour me réchauffer. Loin de tes bras je me sens perdue

Enlaçons nous, valsons à travers les terres, mélangeons nos corps, et fusionnons nos esprits dans un orgasme tellurique !

Je te caresserais jusqu’à plus soif, jusqu’à ce que tu t’écroule de plaisir sur notre couche, luisante de sueur

Je laisserais mon instinct me guider sur cette terre inconnue, j’explorerai chaque plaine, chaque mont, avec une curiosité sans faille
Je te laisserais me transmettre ton savoir, je serais une bonne élève

Mais l’élève doit un jour supplanter le maître, arriverais-je aussi au terme de ma quête d’androgynéité ?
Pourrais-je développer l’arc tendu du désir en même temps que ma féminité ?
Et surtout serais-je un bon professeur ?

Dans ta façon de me regarder, de me toucher, de m’embrasser, ta façon de me désemparer, de me mettre à nu, je sens que tu seras un délicat et patient professeur… et, pour ma part, je ne me mettrais jamais en travers de ta propre route intime

Certes mais m’accompagnerais tu dans cette route mon amour ? Je ne fais qu’explorer chaque partie de ton corps afin de te faire plaisir, afin de t’aime comme je le dois….

Si tu le désires, je te suivrais sans hésiter, te soutenant si il le faut… tes doigts sur ma peau me font frissonner de plaisir…
Je comprends que c’est cela, bien cela le monde
Deux être s’aimant, se mêlant l’un à l’autre

Je suis l’incube scarifié de tes fantasmes, modèle moi comme il te plaît, et je prendrais l’apparence de ton désir….
C’est bien plus que cela, c’est aussi l’influence qu’on ces deux êtres sur ceux qui les entourent
Exister c’est interagir avec soi-même, interagir avec le monde

Montres moi ce qu’on appelle le plaisir profond
Montres moi le monde
Montres moi la vie

Je te ferais hurler de plaisir
Toi et moi contre le monde
Et je te montrerais l’évolution de la vie jusqu’à la mort, nous appellerons cela l’amour !
Viens avec moi, dansons encore une fois sur les pétales de rose et leurs fragments en hologrammes, nous goûterons au fruit défendu, au plaisir charnel et au chaos de la survie
Toi et moi, ensemble !

Ensemble pour l’éternité, faisons la nique à tous les Veilleurs de Vie
Ensemble pour l’éternité, buvons le calice jusqu’à la lie !

Une marche

Je marche dans la ville, sous la lumière blafarde des lampadaires.
Repoussant les feuilles mortes.
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

Sans passion, sans dégoà»t, je marche doucement, m’adossant à un arbre.
Je vous attends, venez profiter de moi.
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

Une voiture qui passe, une qui s’arrête. Un dialogue, -oui, non, combien ?-
Une qui démarre, je me baisse, je suis payée
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

Sans sentiments, sans répugnance, je fais ce qui doit être fait.
Marchant sous les lampadaires.
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

A nouveau je marcherais sous la lumière des zones d’ombre.
Jusqu’à ce que je finisse ce que j’ai commencé
Mon corps est à vous, prenez et payez le !

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